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Lecture cuvée novembre-décembre 2015. Bon c'est sûr qu'entre deux livres, je dois réviser pour examen, du coup le dessin passe un pe...

Lecture cuvée novembre-décembre 2015. Bon c'est sûr qu'entre deux livres, je dois réviser pour examen, du coup le dessin passe un peu à la trappe... Mais quel plaisir de recharger les batteries de son imaginaire avec tous ces mots!


Encore une fois, il y en a pour tous les goûts, et ceux qui m'ont le plus touchée cette fois-ci sont :

- Du sang dans les plumes, Joel Williams, 13ème note
- Le boucher, Alina Reyes, Points
- Joyce Maynard, 10/18
Mygale, Thierry Jonquet, Folio Policier





Deux petits romans (respectivement 152 p. et 90 p.) qui font l'effet d'un train un grande vitesse. Tous deux font l'éloge de la chair. Chez Jonquet, figure majeure du roman noir, il s'agit du corps transformé et de l'esprit manipulé. A travers une sordide histoire de vengeance, l'auteur tisse sa toile et nous prend dans son piège. 

Chez Reyes, le corps est libéré, sexuel (et non sexué comme chez Jonquet). Il est ce par quoi l'on s'émancipe. Petit roman érotique qui commence par la découpe de la viande sur le billot et se termine sous la pluie battante.

 

Direction l'Amérique. 
Le recueil de nouvelles de Joel Williams (édité chez les très doués de 13ème note) racontent en un premier temps l'histoire de sa famille mixte (père blanc et mère d'origine amérindienne), sa descente aux enfers qui le conduit à la délinquance, à la toxicomanie et l'alcoolisme pour touché le fond avec le meurtre de son père. Derrière les barreaux depuis 1985, il raconte son univers carcéral à travers des textes sombres à l'humour très noir. 
Dans la note de l'éditeur, on apprend que la liberté conditionnelle a été refusée pour la troisième fois à Joel Williams en 2011. Principal motif invoqué : "Le détenu devrait travailler sur lui-même plutôt que perdre son temps à écrire".

Chez Joyce Maynard, direction l'Amérique profonde et ses grands espaces. A travers une écriture simple et légère, elle nous invite à suivre les parcours de Ruth et Dana, nées le même jours du même mois dans la même ville, neuf mois tout pile après la saison des ouragans. Tout les oppose et pourtant leurs vies ne font que se croiser d'aussi loin que chacune se souvient. Deux voix qui s'alternent chapitre après chapitre depuis leur plus jeune âge jusqu'à leur cinquantaine bien passée. 
Petite suspension du temps et douceur qui flotte dans l'air, ce roman fait du bien par  là où il passe.

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