LIVRES LIVRES LIVRES #4

Et hop! Voici les lectures pour ce premier trimestre. Comme d'habitude, un peu de tout pour tout le monde! Mais dans le lot ceux qu...


Et hop! Voici les lectures pour ce premier trimestre. Comme d'habitude, un peu de tout pour tout le monde! Mais dans le lot ceux que j'ai le plus apprécié sont :

- Une vie pleine de Kristin Kimball chez 10/18
- En cas de forte chaleur de Maggie O'Farrell chez 10/18
- Le manoir des sortilèges de Serge Brussolo au Masque.



Commençons avec deux livres qui ont été écrits par deux auteures que j'aime particulièrement, mais qui, je dois le reconnaître, m'ont un peu déçue.

La fille tatouée de Oates nous promettait une rencontre au sommet entre l'élite intellectuelle américaine et les marginaux de la société, une variation sur le thème du mythe de Pygmalion. On suit Joshua, un écrivain philanthrope, estimé, riche mais seul. Contraint à engager une assistante à cause d'une maladie, il embauche Alma, une jeune fille pauvre et illettrée. Il est convaincu de lui offrir la chance de sa vie, alors qu'elle, malgré ses airs de jeune fille fragile, n'est pas la créature fragile qu'il croit.
bon jusque là ça à l'air pas mal, d'autant que le côté tatouage est complètement exclus du livre. C'est juste une des caractéristiques d'Alma. Et c'est très bien ainsi! Par contre, ce bouquin est vendu comme un huis clos érotique... j'attends encore! Et heureusement que la chute vient tout sauver, car sinon il est un peu long et rébarbatif. Mais ça reste un bon bouquin hein!

Avec Rêves de garçons de Laura Kasischke, on est plutôt dans le phénomène inverse. Toute l'intrigue, tout le livre est un peu foutu en l'air avec la chute, mais c'est parce que j'ai découvert Kasischke avec son meilleur bouquin (Esprit d'hiver). L'histoire se passe fin des années septantes, dans un camp de vacances pour pompom girls. Trois d'entre elles font le mur pour aller se baigner dans un lac. Elles rencontrent deux garçons, et c'est le début de l'enfer. Oui bon...; encore une fois, cela aurait mérité un peu plus d'enfer, un peu plus d'angoisse, un peu plus de tout!
Cela dit, le livre est quand même une chouette plongée au coeur de l'univers des adolescentes et on s'en prend plein la tronche en moins de 300 pages.


Une vie pleine de Krinstin Kimball est une autobiographie qui célèbre la vie et la Nature. Journaliste à New-York, Kimball plaque tout pour monter une ferme avec l'homme dont elle est tombée follement amoureuse quelques moi auparavant. Progressistes, leur défi est de restaurer la ferme abandonnée qu'ils viennent d'acheter, d'élever différents animaux et de cultiver la terre, tout cela de la façon la plus en harmonie avec la nature. Ils se donnent une saison, soit un an, pour y arriver, nourrir un réseau entier en les fournissant en viandes, oeufs et produits laitiers, céréales et farines, et enfin fruits et légumes. Et c'est non sans les péripéties racontées dans ce livres qu'ils vont relever le défi!

C'est une belle tranche de vie qui nous redonne foi en l'humain (si si si), en l'entre-aide et qui vous
donne envie d'un retour à la terre thérapeutique.
Vous pouvez suivre l'avancée de la ferme sur son blog "the dirty life" : cliquez ici!

Dans En cas de forte chaleur de Maggie O'Farrell, nous suivons les aventures de la famille Riordan. A Londres, comme chaque matin, le père se lève est part chercher son journal. Sauf qu'en ce matin caniculaire de l'été 1976, Robert ne revient pas. La mère, désemparée, avertit immédiatement ses trois enfants dont les liens familiaux se sont passablement distendus. Chaque enfant, désormais adulte, mène sa vie : l'aîné est marié à une femme qui ne semble plus l'aimer. Il est enseignant, mais n'a plus aucune conviction et se rattache à ses deux enfants. Puis vient la cadette, remariée et exilée à la campagne, mal à l'aise dans son rôle de belle-mère et de seconde épouse. Enfin la benjamine, qui ne sait ni lire ni écrire et qui a décidé de fuir la pression familiale à New-York. Et tous vont se retrouver dans la maison de leur enfance et de leur fêlures.
On ne passe que quatre jours en leur compagnie mais on découvre bien vite, au détour des existences de chacun des personnages, et des bribes que tous livrent d'eux, de leurs souvenirs, de l'enfance, du temps passé ensemble avant - avant les brouilles, les mariages, les enfants, l'envol -, que derrière les façades plus ou moins lisses et convenues se cachent des maelstroms d'espérances et de regrets, d'incompréhension, de rêves, de brisures, de détresse ; et aussi de sombres puits pavés de secrets.
Un beau roman sur ce qui fait et défait les fratries.


La lecture de L'éveil de Mademoiselle Prim de Natalia Sanmartin Fenollera est assez mitigée. Pourtant, cela part plutôt pas mal. Une jeune femme au tempérament plutôt anachronique répond à une annonce loufoque de bibliothécaire personnelle. Et nous voici embarqués dans un village qui pourrait être anglais, tant il est emprunt de bonnes manières surannées, de tasses de thé et de biscuits à la crème. Ses habitants ont fuit la vie citadine et ont fondé cette "colonie", sorte d'Eden où chacun veut retrouver un temps jadis où l'éducation et manière de vivre n'ont pas été perverties par notre monde moderne. Mademoiselle Prim arrive donc dans une famille peu conventionnelle et, au fil des pages, tombe amoureuse de son employeur. 
Au départ, ce livre fleurait bon le livre pour fille décalé et la pensée positive, mais plus l'histoire avance plus rythme devient lent. Et la mention systématique de nom de philosophes, auteurs antiques, tragédiens ... donne un aspect pédant à cette petite histoire qui aurait gagné en simplicité.

Le Manoir des sortilèges de Brussolo est une merveille! Brussolo est l'une des grandes figures du roman noir français. Mais là, il nous embarque dans un truc.... tu ne comprends pas mais c'est délicieux!  On suit les tribulations de Gilles, un écuyer dont le maître se fait tuer à la joute. Il passe alors au service de l'assassin, un mystérieux chevalier frappé une malédiction. Tous deux, accompagnés d'une sorcière égyptienne tenue en captivité, vont devoir partir en quête d'un grimoire qui pourrait stopper le mal du chevalier, déjouer les pièges du manoirs et affronter l'esprit maléfique qui habite les lieux.
Oui, on n'est plus du tout sur du roman noir, mais sur un suspens fantastico-médiéval (?). Mais le ton est léger et le rythme enjoué. Le suspens tient en haleine jusqu'au bout. De plus, tout cela est extrêmement documenté sans pour autant en faire l'étalage, ce qui ne gâche pas le plaisir : le vocabulaire, les moeurs, la chevalerie, l'histoire du livre et même le savoir de ces guérisseuses appelées sorcières. 
Courrez vite le lire!!!

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1 comments

  1. je suis justement en train de lire "Rêves de garçons" de Kasischke, donc je n'ai pas pu lire le paragraphe entier par crainte d'être spoilée ;) Mais je n'ai lu d'elle que Esprit d'hiver, donc à voir...
    Par la même occasion, je suis tentée de (re)découvrir Joyce Carol Oates cet été, envie de lecture de ce genre !

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