LIVRES LIVRES LIVRES #5

J'ai découvert instagram et par la même occasion j'en ai oublié facebook et mon blog! Mais qu'à cela ne tienne, séance de ratt...

J'ai découvert instagram et par la même occasion j'en ai oublié facebook et mon blog!

Mais qu'à cela ne tienne, séance de rattrapage côté bouquins!
A cause de mes études, et je dis bien à cause et non grâce à, je ne fais plus que lire, au détriment du dessin. On ne peut pas briller sur tous les fronts à la fois!


Bref, donc depuis mi mai, j'ai lu pas mal de choses aussi bien pour adultes qu'en jeunesse.
Et pour être exhaustive, voici la liste complète :

Adultes :
- Sukkwan Island, David Vann, Gallmeister
- Comment ma femme m'a rendu fou, Dimitri Verhulst, Delanoël
- Les proies du lac, Kate Watterson, 10/18 noir
- Viol, une histoire d'amour, Joyce Carole Oates, Point
- Demandes et tu recevras, Sam Lipsyte, Monsieur Toussaint Louverture
- Un bébé pour Rosemary, Ira Levin, Robert Lafont Pavillon Poche
- La bibliothèque des coeurs cabossés, Katarina Bivald, Delanoël
- La princesse noire,  Serge Brussolo, Le livre de poche noir
- Le parcours du combattant, Michaël Malone, 10/18
- Tabou, Casey Hill, 10/18 noir
- La petite boulangerie du bout du monde, Jenny Colgan, Pocket
- L'homme qui marchait sur la lune, Howard McCord, Gallmeister
- Pèlerins des ténèbres, Serge Brussolo, Le livre de poche noir

- Bas les voiles!, Chahdortt Djavann, Folio

Jeunesse - jeunes adultes :
- Gran'pa, Christophe Léon, Thierry Magnier
- Le monde attend derrière la porte, Pascale Manet, Thierry Magnier
- L'amour en chaussettes, Gudule, Thierry Magnier
- L'été où papa est devenu gay, Endre Lund Eriksen, Thierry Magnier

Commençons par les déceptions et les lectures mitigées

  

D'abord, la Petite boulangerie du bout du monde
L'histoire d'une jeune trentenaire qui voit sa boite de graphisme et son couple couler. Sans argent, et contrainte à quitter la grande ville, elle se retrouve à louer un appartement miteux sous combles dans un village de pêcheurs en Cornouailles. Là, elle s'abandonne à sa passion, fabriquer du pain. Jusque là, ça sent le feel-good parfait pour l'été. Mais c'était sans compter sur l'apparition de deux hommes, forcément beaux, forcément aux yeux bleus, forcément mystérieux. L'un est pêcheur et brun, l'autre est blond, ancien cadre sup reconverti en apiculteur, ça vous vend du rêve? attendez, c'était sans compter sur la copine cruche et superficielle genre Sex and the city, et le meilleur ami américain de l'apiculteur, niais, supra riche et surfeur. Bref, c'est à ce moment-ci que l'histoire vire à l'Harlequin, vous savez ces romans de gare à l'eau de rose où une héroïne archétypée succombe aux charmes d'un homme tout aussi stéréotypé. C'est supposer combler nos envie et nos fantasmes.... hmm hmm
Personnellement, à part avoir battu mon recors de rapidité (400 pages en un jour et demi), je me suis vraiment ennuyer (je reste polie). Le genre de livre, qui sera un jour adapté au cinéma et que l'on préférera à sa version écrite.

Ensuite, Un bébé pour Rosemary, mieux connu sous le titre "Rosemary's baby", de Ira Levin. Ce serait mentir si je disais que j'ai vraiment été déçue!!! Non c'est juste que c'est un livre d'une autre époque. Voilà qui est plus juste. Vous connaissez sans doute le film de Roman Polanski, avec Mia Farrow et John Cassavetes, mais peut-être que comme moi, vous ne l'avez pas vu car vous vous réservez quelques classiques à distiller tout au long de votre existence. 
Bref. Le film est sorti en 168 et livre un an plus tôt. Il raconte l'histoire de Rosemary et de son mari, Guy. Tout deux emménagent dans un luxueux appartement dans un un vieux bulding new-yorkais. Les voisins, qui se trouvent charmants au début, vont de plus en plus s'immiscer dans leur quotidien lorsque Rosemary apprend qu'elle est enceinte. Et à partir de cet instant, les événements étranges et les cauchemars  s'enchaînent. Et on découvre au fur et à mesure que les voisins sont des satanistes. Et c'est là que j'ai commencé à me poiler. Car c'est vraiment drôle de voir quels moeurs on leur prêtait. Ce n'est que succession de clichés. Mais remettons le livre dans son contexte, pour l'époque, ça devait envoyer du bois! Et au-delà de tout cela, l'histoire tient vraiment en haleine!, et la chute est tellement parfaite! Un grand classique.

Enfin, Pèlerins des ténèbres de Serge Brussolo. 
Brussolo, je l'avais déjà évoqué à travers "le manoir aux sortilèges", véritable petit bijou. Ici, il utilise globalement les mêmes ficelles d'écritures, mais en moins convainquant. On a l'impression que l'histoire est scindée en deux parties qui, bien que cohérentes, n'ont pas réussi à satisfaire ma curiosité. 
Au début de l'Inquisition, une congrégation de moines basque a pour patron Saint Gaudémon, un martyr tué dans l'arène de Caligula. Mais les pèlerins se rendant au monastère prier les reliques d'un miracle, disparaissent mystérieusement. Seul rescapé, un moine devenu fou et qui hurle à qui veut l'entendre que les portes de l'Enfer se sont ouvertes dans les montagnes. Les moines vont déléguer une jeune sculpteur d'ex-voto, en manque d'émancipation, pour aller enquêter et leur rapporter la vérité. Alléchant. Mais décevant lorsqu'on découvre cette vérité. Après ça reste un bon livre au rythme entraînant!

Voilà. Maintenant que j'ai bien râler, je vais vous présenter mes coups de coeur :

  


Commençons par Le parcours du combattant de Michaël Malone. Quelle brique!!! (presque 1000 pages) Mais quelle aventure!!! D'habitude, je trouve que les pavés souffrent facilement de temps morts, mais ici, l'auteur a l'art de savoir rebondir. Et à chaque fois, on se dit que rien, je dis bien RIEN, ne pourrait arriver de pire ou de plus incongru aux héros, et bien c'est sans compter l'imagination débordante de l'auteur!
C'est l'histoire de Raleigh, assureur dans une petite ville de Caroline du Nord dans les années 80, et de son vieux père, qui alors qu'il est admis à l'hôpital pour une batterie d'examen, se fait la malle avec une jeune nymphette noire qu'il veut épouser, à bord d'une cadillac jaune. Et pour couronner le tout, il laisse à son fils, une liste d'instructions farfelues très précise à accomplir sous peine de se voir déshérité. Et le voilà embarqué pour un road-trip, accompagné de son voisin obèse et coquet, de son demi-frère petit truand et gros flambeur, d'un grand criminel contrebassiste échappé de prison lors d'un congrès religieux, et d'un vieux joueur de saxophone noir, rêvant de gloire à la Nouvelle-Orléans.
C'est absolument génial! L'écriture est fluide et ultra détaillée. Ce qui fait que, si un jour ce livre est adapté au cinéma, il pourrait être réalisé soit par les Frères Farrelli, vous savez ceux qui ont fait Mary à tout prix, soit par Wes Anderson. J'ai un faible pour Wes Anderson, car c'est quelqu'un qui a le sens du détail et l'art de la digression, ce qui collerait parfaitement au "Parcours du combattant".
En refermant ce livre, je me suis rendu compte qu'il nous a fallu attendre 33 ans avant d'avoir la traduction française!! PFFFFFFF on en veut d'autres!

Sukkwan Island mérite aussi qu'on s'y attarde. Whaaaaa mais quel bouquin!!!
Un homme décide d'emmener son fils, un jeune ado de 13 ans, passer une année entière sur une île déserte et isolée au Sud de l'Alaska. Voilà le speach initial. Mais l'histoire est en deux parties : la première est le point de vue du fils et la seconde, celui du père.
La vie est simple et rude. Ils habitent dans une petite cabane de trappeur, qu'il faut préparer pour passer l'hiver. Il faut également préparer des provisions, du bois... Le père, en instance de divorce, sombre dans la dépression. Son fils n'en peut plus et aimerait rentrer retrouver sa mère et sa jeune soeur. Mais le chantage affectif de l'adulte à raison du jeune garçon qui reste. Et puis c'est le drame. Je m'arrête là car sinon je vais être obligée de vous spoiler.
Il s'agit de nature writing, c'est-à-dire littéralement "écrire la Nature", un style proche de l'écologie, où l'environnement non-humain devient un personnage à part entière. Au départ, c'est un genre qui est un peu déroutant, car la nature est envahissante et non un cadre de l'expérience humaine. Et puis, on glisse dans l'histoire et les tourments des personnages. 
Ce livre est une énorme claque de solitude, d'amour et d'humidité (vous comprendrez lorsque vous le refermerez). C'est magnifique et terrible à la fois. C'est magistral!



Et pour finir, Bas les voiles!,  de Chadortt Djavann. Ici point de fiction mais un brûlot bien efficace. L'auteur est musulmane et a porté le voile pendant dix ans avant de se libérer radicalement de cette contrainte imposée. Elle veut parler pour celles que l'on entend rarement, principalement les fillettes dont on enferme le corps par autorité sur elles. C'est violent, sans concession et nous ouvre les yeux sur cet objet que nous ne connaissons pas du tout. 
Je vous colle un extrait, car je pense qu'il sera bien plus parlant que mon bla bla :
"La tolérance et le respect sont deux mots galvaudés. A force d'entendre dire qu'il faut respecter tout et son contraire, on ne respecte rien ni personne. Comment pratiquer la tolérance sans sombrer dans le relativisme? Être tolérant, il me semble, c'est admettre que l'autre peut se tromper et qu'il en a le droit. J'en reviens au sujet le plus brûlant, celui de la religion. Pour moi, aucun livre saint, aucune religion n'est jamais tombé du ciel, aucune parole n'est sacrée et tous les avocats d'Allah ou de Dieu (mollahs, rabbins, curés et autres exégètes autoproclamés de la parole divine) devraient avoir des préoccupations plus directement terrestres. Mais j'admets que les représentants des religions et ceux qui les suivent puissent se tromper et penser le contraire de ce que je pense. Je ne leur demande que la réciproque : qu'ils respectent mon droit à ne pas penser comme eux, à penser faussement, à me tromper selon leurs critères. ce que je respecte, ce n'est pas la croyance de l'autre, une croyance à laquelle je n'adhère pas, mais c'est son droit à l'avoir, son droit à la liberté. Ce que chacun de nous doit respecter, c'est l'être humain en tant qu'individu libre de penser et de vivre sa vie comme il l'entend, hors de toutes contraintes."

Voilà, sur ce magnifique dégueuli de mots, je vous abandonne! Je reviendrais avec  d'autres articles au cours du mois, pour vous parler du reste des livres de la liste!

Belle journée!


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2 comments

  1. Mmmmmmh ce "Parcours du combattant" me tente beaucoup même si je ne suis pas très pavés! :-D

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  2. hahaha, moi non plus je ne suis pas très brique, mais je dois reconnaître que celle-ci trace et qu'on n'a pas le temps de s'ennuyer! :)

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